Dernier ajout : 12 avril 2008.
Aux XVme et XVIme Siècles, les branles étaient les danses populaires par excellence. Ils se dansaient en cœur, c’est à dire en farandoles ou en ronde, par groupe. De complexité variée, souvent originaire d’une région (Champagne, Haut-Barrois, Poitou, …) ou d’un pays (Ecosse, Malt, …), ils présentent un caractère folklorique manifeste. Certains branles peuvent être classés dans les danses pantomimes (Lavandières, Chevaux, Pois, Sabots, Guerre, …).
Le branle le plus élémentaire est le BRANLE DOUBLE : il est d’un rythme posé et s’exécute en faisant successivement deux pas glissés à gauche (double à gauche) puis deux pas glissés à droite (double à droite) ; les pas vers la gauche sont beaucoup plus amples que les pas vers la droite. Bien que monotone, ce branle permettait à tout un chacun de participer à la danse.
Tout le monde pouvait également danser le BRANLE SIMPLE ; il comprend une suite de deux pas glissés à gauche (double à gauche) et un pas glissé à droite (simple à droite).
Les premiers “abandons” marquaient le BRANLE GAY qui, sur une mesure à 6/8 se danse dans un rythme assez vif. Arbeau en donne, comme pour la majorité des danses qu’il décrit, la tablature suivant une présentation qui lui est propre : la portée est verticale, sur la gauche du document, et les indications de pas sont portées à droite, en regard de chacune des notes.
Ces premiers branles sont réguliers, mais la grande majorité des branles décrits sont dits “coupés”, c’est à dire qu’ils alternent doubles et simples, pied en l’air, sautés, fleurets (trois pieds en l’air exécutés rapidement) et autres figures. Ainsi, par exemple, le BRANLE D’ECOSSE termine les pas (doubles ou simples) par un pied croisé.